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le journal de bord du capitaine MADOX
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  • Cet espace sera consacré aux voyages en solitaire du capitaine Derek Madox. Appuyé de photos, musiques et d'extraits tirés de son journal de bord, Madox s'emploiera à vous décrire tour à tour sensations, impressions, et réflexions de voyage.
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19 juillet 2010

Jour 8 - lundi 19 juillet 2010

2006Novembre03Web

Ma soeur avec son chum, novembre 2006



Jour 8 – lundi le 19 juillet 2010


Ce jour là, je me réveille le matin chez ma sœur Émilie complètement épuisé.  Je me demande comment je vais faire pour me rendre à Baie-St-Paul.  En plus, il pleut dehors, ce qui n’aide en rien mon moral.  Je crois que j’aime bien le confort du nouvel appartement d’Émilie.  En plus, Pierre répond à un téléphone de ma sœur qui m’invite à souper.  Elle ramènera des pizzas du resto où elle travaille.  C’est gagné!  Je reste pour la journée.  J’en profite pour refaire le plein de bouffe à l’épicerie en accompagnant Pierre au supermarché du coin.  Entretemps, le soleil sort et me permet de mieux découvrir Loretteville et Wendake, le quartier des premières nations.  J’ai vraiment sous-estimé cette ville annexée à Québec.  Très culturelle, très urbaine.  Et un sublime parc longe la rivière Saint-Charles jusqu’au Fleuve sur à peu prêt 20 km.  Je ne m’attendais pas à me sentir touriste en m’arrêtant dans le coin de Québec.



Wendake



J’ai particulièrement aimé le parc Kabir-Kouba sur la réserve indienne de Wendake.  Les formations rocheuses qui longent la rivière Saint-Charles autour des chutes Kabir-Kouba m’ont pas mal impressionné.



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Vue de Québec à partir du quartier Wendake.  Au delà de la ville, le fleuve m'attend



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Le centre-ville de Wendake et ses mignones petites maisons.  Étonnamment, c'est très urbain

et culturel comme petite ville.    À conseiller: le restaurant amérindien Sagamite.



J’ai aussi appris à connaître un peu mieux mon beau-frère.  Lui que je croisais toujours  brièvement dans des soupers de famille (ces fameux moments où il se dit beaucoup de mots, où on parle beaucoup, mais sans se dire quoi que ce soit.).  Et ça me frappe à quel point ces soupers ont toujours été inefficaces pour se rapprocher les uns les autres.  Il y a presqu’une décennie que ma sœur est avec son chum.  Et de multiplier les rencontres autour d’une table bondé de monde au cours de ces années ne nous a jamais permis d’aller au-delà de ces discussions autour du nouveau « toaster », de l’essoreuse à salade, ou de la voisine d’en face.  Je ne pourrais dire d’où nous vient ce mouvement de replis à tous et chacun, mais il est clair que cette tendance à la superficialité vient d’une peur de se retrouver face à l’autre, d’une crainte de créer des liens véritables et profonds.  Là, j’ai trouvé chouette de me trouver seul à seul avec mon beau-frère.  Bien sûr, nous n’avions pas le choix d’essayer de se rapprocher.  Et pour ma part, ça vaut mieux que des tonnes de souper de famille pendant 10 ans.  Je l’ai d’ailleurs croisé par hasard dans le parc Kabir-Kouba en allant prendre une marche dans l’après-midi.   On avait eu la même idée de se promener là.  On a parlé de l’art difficile d’élever des enfants; sujet riche et délicat.  On a pu croiser nos visions sur la chose.  La sienne était nourrie d’une certaine sagesse puisqu’il est déjà père d’une grande fille, et qu’il redeviendra parent aux côtés de ma sœur très possiblement dans un proche avenir.  À côté, ma vision était vraiment plus détachée, plus extérieure, plus naïve.  D’un bord j’aimerais beaucoup avoir des enfants, candidement, sans trop connaître les implications véritables.  Ensuite, j’estime ne pas être suffisamment prêt pour en avoir, sans trop connaître les véritables raisons non plus (outre le manque de moyen et tout ce tralala sans poids, outre l’absence d’une copine).  Intéressant.  De cette courte discussion, j’ai l’impression qu’on en a beaucoup appris sur nous deux.



Loretteville, 2e partie



Ensuite, j’ai eu une soirée super sympathique avec ma sœur et Pierre.  Nous nous sommes assis tous les trois autour d’une table, mais sans perdre cette qualité intime, cette ouverture que l’action de manger, de mastiquer, de racler la bouffe, aurait pu nous enlever.  Dieu sait qu’en famille, ces gestes peuvent nous inspirer l’évasion de la petite souris dans notre tête, et par le fait même entraîner une certaine absence d’esprit.  Mais à ce moment, il était impossible que ça arrive, car nous étions peu nombreux, et il y avait un rapprochement véritable.  Et décidément, nous sommes devenus matures ma soeur et moi.  Nos mesquineries d’enfance sont loin derrière.  Et je rajoute à cela que ma sœur vit dans un environnement qui semble la rendre heureuse elle et son chum.  Par le fait même, je m’y sentais bien moi aussi.  C’est comme si, loin des parents, nous pouvions nous comporter enfin comme des adultes.  C’est quelque chose qui me fait énormément plaisir. 

On a fini la soirée en regardant en famille la série « The Unit » créé par David Mamet.  Chouette série que je vais louer à mon retour à ma vie casanière?  Hum, on verra.



 

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