Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
le journal de bord du capitaine MADOX
le journal de bord du capitaine MADOX
Publicité
Newsletter
Derniers commentaires
le journal de bord du capitaine MADOX
  • Cet espace sera consacré aux voyages en solitaire du capitaine Derek Madox. Appuyé de photos, musiques et d'extraits tirés de son journal de bord, Madox s'emploiera à vous décrire tour à tour sensations, impressions, et réflexions de voyage.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Archives
13 juillet 2010

Jour 2 - mardi 13 juillet 2010

Jour 2 - mardi 13 juillet 2010


blainvilletente

photo Google Map (Street View) de l'endroit où j'ai monté ma tente la première fois, à Blainville


IMG_8266Web



Mirabel

IMG_8272Web

Piste cyclable en direction de Saint-Jérôme

Saint-Jérôme


Je suis arrivé à Saint-Jérôme à 11h45 par une journée brumeuse.  Caroline n’était pas à la maison.  J’étais vraiment déçu.  Je n’ai pas pu la rejoindre par téléphone pour lui signifier mon retard, je lui ai simplement envoyé un e-mail (qu’elle n’a peut-être pas pris).  Pour moi, c’était clair qu’elle s’était prévue quelque chose d’autre à faire.  J’ai décidé de repasser plus tard, après dîner. 

Encore une fois, je suis assez chanceux avec la température.  Il s’est mis à pleuvoir au moment où je suis entré dîner au bistro devant l’ancienne gare.  Quand je suis ressorti, ça avait cessé.  Gloire à Zeus!   

Je suis retourné chez Caroline plusieurs fois dans l’après-midi.  Toujours pas là.  J’en ai donc profité pour visiter de fond en comble cette ville que j’avais habitée il y a maintenant 11 ans de cela.  Incroyable!  L’épicerie IGA est devenue un bar micro-brasserie Au Dieu du Ciel!  Et puis il y a de nouveaux bâtiments partout, dont une nouvelle gare-terminus magnifique, tout en bois traité.  C’est une ville super propre et invitante maintenant, à des années lumières de cette ville de B.S. (surnom dont elle fut affublé jadis).  La seule chose qui n’a pas changé : les trottoirs de bois longeant la rivière du Nord avec les vieux panneaux d’interprétation sur le passé de la ville (toujours remplies de feuilles mortes), ainsi que le cinéma Le Carrefour du Nord, identique à cette journée de mai 1999 où j’avais attendu toute la journée en file d’attente avec mes potes du cégep pour me procurer des billets pour Star Wars : Episode I – The Phantom Menace, et sa première représentation de 12 :01.

Finalement, en voulant quitter la ville, j’ai croisé Caroline, par hasard, à la Gare de Saint-Jérôme.  Ironiquement, elle revenait de Montréal.  Elle y était pour faire quelques commissions.  Elle m’a donc invité à souper.  Encore une fois ça tombe bien, puisqu’il s’est mis à tomber des cordes.

Chez Caro, j’en ai profité pour prendre une bonne douche, et faire mon lavage.  C'est là que je me suis accidentellement trouvé nez à nez avec un miroir.  Je me suis rendu compte à ce moment précis que je ne m’étais pas miré dans une glace depuis une journée entière.  Diantre que ça m’a fait du bien bordel!  Je m’étais carrément oublié.  Quelle légèreté de laisser sa bouille derrière soi, dans le dernier miroir qui l’a reflété.  C’est fou à quel point une image peut peser quand on ne fait que la chercher.  Bien heureusement, je ne m’étais pas déplacé jusqu’à Saint-Jérôme pour me regarder dans le miroir.   

Malgré mon retard d’une journée, Caro m’a reçu comme un roi, en recyclant le repas qu’elle m’avait préparé pour la veille.  On a longuement jasé (je ne l’avais pas vu depuis presque un an).  Elle resplendit.  Caro, c’est un peu mon inspiration.  Une fille extrêmement douée pour le bonheur qui s’est finalement dégagé de tout ce qui l’entravait.  Une battante. 

Elle travaille maintenant dans une librairie, et elle semble s’en accommoder très bien.  Plusieurs, dont moi, tendrait à dire que ce n’est pas la job rêvée pour nous accomplir dans toute notre splendeur d’humain.  Mais Caro m’a donné une leçon d’humilité.  Je n’ai jamais vu une personne parler de son job avec autant d’étincelles dans les yeux.  Pour elle, ce n’est pas une occupation qui ne fait que la contenter, c’est une opportunité qui lui a été donnée et qu’elle a choisit d’honorer dans l’instant comme la chose la plus importante au monde.  Ça m’a donné une claque, moi qui se fais du mal à s’accrocher à des rêves impossibles et démesuré, et qui finit par ne rien faire.

Je l’ai regardé bricoler une carte de fête pour un confrère de travail de la librairie où elle travaille.  Il tripe sur les figurines de Schtroumpfs (celles personnifiant des personnages célèbres).  Ça tombe bien, Caro est la pro du département jeunesse.  Elle a conçu cette carte avec un enthousiasme de p’tite fille.  C’était beau à voir.


IMG_8279Web       IMG_8276Web

IMG_8275Crop02Web02


On a finit la soirée en écoutant le film Little Miss Sunshine (2006) de Jonathan Dayton et Valerie Faris, que je n’avais pas encore vu.  C’est un film à la fois très cynique et très tendre envers ses personnages (une famille qui traverse les États-Unis dans leur bus Volkswagen pour que leur fille puisse participer à un concours de beauté).  J’ai trouvé ça superbement mis en image, super coloré, super bien écrit, super bien joué (surtout par Steve Carrel).  Super film quoi!  J’ai ri et j’ai été touché par ces personnages errants en quête de reconnaissance instantanée.  Je me suis vu là-dedans en quelque sorte.



     LittleMissSunshine3 

Little Miss Sunshine (2006) de Jonathan Dayton et Valerie Faris

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité